Depuis la révolution de 2011, qui a vu la chute du régime autoritaire de Ben Ali, La Tunisie a connu une transition démocratique difficile, marquée par des crises politiques à répétition et une instabilité économique persistante. Aujourd’hui, le pays est confronté à de nombreuses difficultés économiques et sociales qui entravent sa capacité à se développer et à attirer des investissements étrangers.
Défis économiques majeurs
La Tunisie est confrontée à une série de défis économiques qui ont un impact négatif sur la stabilité du pays. Le chômage reste élevé, en particulier chez les jeunes, ce qui a contribué à la montée des tensions sociales et à la polarisation politique. En outre, la corruption et la bureaucratie excessive ont créé des obstacles importants pour les entreprises locales et internationales, entravant ainsi la création d’emplois et l’investissement étranger. Egalement, le déficit commercial de la Tunisie reste élevé, ce qui signifie que le pays importe plus qu’il n’exporte, ce qui un impact sur les réserves de change et la balance des paiements.
Solutions possibles
Pour stabiliser l’économie tunisienne, plusieurs mesures peuvent être prises à court et à long terme. Premièrement, le gouvernement tunisien doit travailler à renforcer l’environnement des affaires. Cela implique de simplifier les procédures administratives, d’améliorer l’efficacité des douanes et des ports, de renforcer les institutions judicaires pour garantir une plus grande sécurité juridique et d’encourager la concurrence.
Deuxièmement, le gouvernement doit renforcer le secteur bancaire. Les banques tunisiennes doivent améliorer leur efficacité et leur transparence, afin de renforcer la confiance des investisseurs. Les autorités doivent également garantir que les banques sont en mesure de fournir des financements à des taux raisonnables aux entreprises locales.
Troisièmement, la Tunisie doit travailler à améliorer la compétitivité de son économie. Cela implique de signifie le secteur manufacturier en développant les compétences des travailleurs et en améliorant la qualité des produits. Le pays doit également encourager l’innovation et le développement de nouvelles technologies, en fournissant des incitations fiscales et en travaillant en étroite collaboration avec les entreprises.
Quatrièmement, il faut diversifier l’économie en développant de nouveaux secteurs tels que le tourisme, l’agriculture et l’industrie du avoir. Cela aidera à réduire la dépendance de la Tunisie à l’égard de quelques secteurs clés, tels que l’industrie textile, et améliorera la résilience de l’économie tunisienne.
Enfin, le gouvernement tunisien doit améliorer la gouvernance et la transparence pour lutter contre la corruption, renforcer l’état de droit et garantir la transparence dans l’ensemble du secteur public.
Perspectives
D’après les prévisions, la croissance économique devrait se situer à 3% en 2022, grâce à la reprise graduelle de l’économie mondiale suit à la pandémie. Toutefois, malgré ce taux, la production ne devrait pas encore atteindre son niveau d’avant la pandémie en 2019. A moyen terme, la croissance devrait progresser mais demeurer modérée, aux alentours de 3,5% par an, en raison de faiblesses structurelles préexistantes et des répercussions économique liées à la guerre en Ukraine et aux sanctions qui en découlent, ainsi que de l’incertitude qui en découle.