Neuf ans après la révolution, le changement économique est loin d’être aussi radical que ne l’aurait souhaité les tunisiens. Economie à bout de souffle, marasme, inflation…une situation fragile qui nécessite des grandes réformes lourdes et douloureuses.
Tout cela se déroule dans un contexte ou les gouvernements successifs n’ont pas eu l’audace de mettre en œuvre des réformes structurelles.
Aujourd’hui, la reprise économique s’éloigne. La classe politique se prend à rêver de niveaux de croissance proches de ceux réalisés du temps d’ancien régime.
Le bilan des neuf dernières années nous met devant des choix difficiles, des arbitrages complexes mais surtout devant des responsabilités graves à assumer. La dégradation inquiétante des indicateurs économiques et sociaux exige des politiques de rupture, l’adoption de stratégies audacieuses et innovantes et l’option pour de nouvelles gouvernances où priment l’efficacité, la transparence et l’application rigoureuse des lois.
D’après les opérateurs économiques, le changement de cap est vital. Les maux de l’économie tunisienne ne peuvent être réglés qu’en actionnant le levier de l’investissement. Les preneurs de décision doivent mettre le cap sur les réformes et les annonces fortes pour restaurer le moral des investisseurs et déclencher le cercle vertueux de l’investissement.
Pour sortir de ces difficultés et éviter une crise plus sérieuse, la Tunisie n’a pas d’autres choix que de prendre des mesures d’assainissement et de redressement difficiles mais urgentes et d’entamer la mise en place des mesures structurelles. Il est important d’adopter une stratégie cohérente mettant l’accent à la fois sur les mesures à mettre en ouvre à court terme ainsi que celles à mettre en œuvre à moyen et plus long termes. Une coordination étroite au niveau du Gouvernement et avec la Banque Centrale serait essentielle. Pour réussir à sauver l’économie tunisienne Il est évident que les mesures de redressement devraient être appuyées par des ressources financières adéquates utilisées principalement pour des investissements rentables.
Et comme le dit notre grand entrepreneur tunisien Mr Moncef Mzabi « Mieux vaut tard que jamais ».