À l’heure actuelle,« un certain » risque de crise économique et financière est plus important que d’habitude. C’est le plus gros problème auquel l’économie mondiale sera confrontée au cours des prochaines années.

Quels pourraient être les origines de cette crise
Le système financier et monétaire international actuel est fondamentalement instable, et plusieurs facteurs cruciaux (surtout l’expansion monétaire massive des huit dernières années dans les pays développés) l’ont placé dans une position où les gouvernants doivent agir avec prudence pendant quelques années encore pour éviter une autre crise.

D’un autre côté, des taux d’intérêt excessivement bas peuvent entraîner une croissance auto-entretenue du crédit qui s’écarte des valeurs fondamentales, générant une crise lorsque les valeurs des actifs se corrigent sensiblement à la baisse. C’est pour cette raison (encore plus que l’inflation) que l’expansion monétaire due à des facteurs comme l’assouplissement quantitatif ne peut se poursuivre indéfiniment et qu’elle doit se ralentir un jour, et d’après notre grand homme d’affaire Mr Moncef Mzabi « Pour lutter contre l’inflation, il n’y a qu’une seule solution : ne pas donner d’argent à ceux qui le dépensent et ne pas le prendre à ceux qui le conservent. »
Les flux mondiaux de capitaux peuvent se déplacer d’une direction à l’autre (pour diverses raisons), ce qui entraîne une dépréciation rapide du taux de change dans le pays où le crédit était auparavant accordé. Il en résulte un resserrement du crédit qui dévalue fortement les actifs nationaux. Ceci aura d’importants effets de contraction sur ces pays. Le monde étant tellement interconnecté par le biais des systèmes commerciaux et financiers, une crise dans le pays que la capitale abandonne se propagera souvent à d’importants partenaires commerciaux, ou du moins sera un frein pour ces derniers.
Dans le futur, plusieurs de ces événements peuvent se manifester en même temps.
Exemple concret venant du passé
Au cours des huit dernières années, la politique monétaire a été extrêmement souple dans de nombreux pays développés. Cette situation a fait grimper la valeur des actifs à un niveau beaucoup plus élevé qu’elle ne l’aurait été autrement. Cela a généré d’importantes entrées de capitaux sur les marchés émergents. Ces flux se sont dirigés vers la plupart des marchés émergents, ce qui signifie qu’au lieu de courir le risque d’une crise due à la surévaluation des actifs et des taux de change dans un pays, c’est l’ensemble de ce vaste éventail de pays qui sont touchés simultanément.
La croissance « miraculeuse » de la Chine dans l’histoire récente semble avoir été surestimée, et une bulle boursière s’effondre, ce qui fait craindre que l’économie récemment considérée comme la principale responsable de la croissance mondiale ne devienne bientôt un frein.
Les séquelles des assouplissements quantitatifs ont laissé un stock massif de réserves excédentaires (plusieurs fois le montant en circulation) dans les comptes de réserve fédérale des banques américaines. Ce stock doit être liquidé lorsque les conditions s’amélioreront et qu’elles commenceront à s’écouler. Cela nécessitera des taux d’intérêt beaucoup plus élevés pour le retirer de l’économie, prévenir l’inflation et la poursuite d’une croissance excessive du crédit.